Comment contourner le taux d’usure ?
Le taux d’usure est le seuil au-delà duquel les banques ne peuvent plus légalement accorder un prêt. Ce taux fixé par la Banque de France est mis en place pour protéger les emprunteurs. Seulement en cette période inédite de forte inflation, ce seuil empêche les emprunteurs d’accéder aux crédits immobiliers.
Quelles sont les solutions pour le contourner ?
Qu’est-ce-que le taux d’usure ?
Le taux d’usure, dénommé également seuil d’usure, est le taux maximum que les établissements de crédit sont autorisés par la loi à pratiquer lorsqu’un emprunteur fait une demande de prêt immobilier.
Ce taux détermine le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) maximum.
Le taux d’usure est fixé par la Banque de France chaque trimestre, il reflète les taux moyens pratiqués lors des trois derniers mois. Il inclut tous les coûts relatifs au crédit : le taux d’intérêt, l’assurance emprunteur, les frais de garantie et les frais de dossier.
Ce taux vise à protéger les emprunteurs afin qu’ils ne s’endettent pas de façon irraisonnable.
Seulement, durant cette période d’inflation et de forte augmentation des taux d’intérêts, le dispositif contraint les banques à refuser les dossiers de presque un emprunteur sur deux.
Ainsi, le taux d’usure qui doit protéger les emprunteurs pose aujourd’hui un sérieux souci d’accès à la propriété.
Comment le contourner ?
Il existe heureusement des solutions pour contourner ce dispositif, même si elles ne sont pas simples à mettre en place selon les situations personnelles de chacun.
L’objectif est de faire baisser le TAEG pour que l’usure ne bloque pas les dossiers de prêts immobiliers.
Comment faire ?
- Étudier toutes les offres. Plus que jamais, faire jouer la concurrence est une nécessité. Un courtier peut se révéler très pertinent dans cette période très tendue sur le marché immobilier.
- Trouver une assurance emprunteur moins chère. Celle-ci représente une grosse part du crédit immobilier (entre 30 et 50%). Aussi, moins l’assurance emprunteur sera chère, plus le dossier sera favorable. Il est possible aujourd’hui grâce à la loi Lagarde, de prendre son assurance-emprunteur dans une banque différente de celle qui accorde le prêt. Il conviendra alors de mettre les professionnels e concurrence et peut-être même de renoncer à une couverture à 100%.
En effet, jouer sur la quotité des emprunteurs peut se révéler intéressant. Ainsi, si l’emprunt se fait à deux, il est possible de couvrir celui qui gagne le plus de revenus à hauteur de 100% tandis que l’autre sera couvert uniquement à hauteur de 50% ce qui fera baisser le coût de l’assurance de prêt. Bien entendu, cette décision contient un risque qu’il ne faut pas négliger.
- Augmenter la durée des mensualités. Plus la durée du prêt sera longue, plus le taux global sera bas.
- Augmenter son apport personnel. Cette solution permettra de diminuer son emprunt global.
- Faire racheter ses crédits. Regrouper l’ensemble des prêts d’un foyer en cours de remboursement au sein d’un même crédit peut être une solution. En outre, la mensualité peut être rééchelonnée et faire baisser le coût de prêt global.