Les bâtiments à énergie positive : l’avenir ?
Les bâtiments à énergie positive (BEPOS) sont au cœur d’une révolution dans le secteur de la construction. Avec une production excédentaire d’énergie, ces structures promettent de changer la donne en matière de consommation énergétique. Dans cet article, nous explorons ce concept novateur, ses implications techniques, environnementales et sociétales, ainsi que son impact sur les réglementations et les pratiques de construction.
Définition des bâtiments à énergie positive
Un bâtiment à énergie positive est un bâtiment dont le bilan énergétique global est positif. Il produit plus d’énergie (thermique ou électrique) qu’il n’en consomme. Cette différence est calculée sur une période d’un an, sans tenir compte de l’énergie grise nécessaire à sa construction. Pour évoluer vers ce niveau de performance, un bâtiment existant doit déjà être peu consommateur d’énergie. Tel qu’un bâtiment passif. Il peut être équipé d’un système de production locale d’énergie pour devenir producteur net d’énergie.
En France, le secteur du bâtiment est le premier consommateur d’énergie. C’est un important émetteur de gaz à effet de serre. La consommation électrique des bâtiments a considérablement augmenté au fil des ans, principalement en raison de l’essor des équipements électroniques et du manque de réglementation. Les bâtiments à énergie positive visent à réduire cette empreinte environnementale en produisant localement de l’énergie et en intégrant des systèmes de gestion énergétique avancés.
Bon à savoir : unités de mesure et chiffres clés
La performance énergétique des bâtiments est mesurée en kilowatt heure d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWh ep/ m²/an). Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) est également utilisé pour évaluer la qualité énergétique des bâtiments résidentiels.
Vers une gestion centralisée des réseaux
Les bâtiments à énergie positive s’intègrent dans l’émergence des réseaux électriques intelligents, permettant une meilleure gestion des flux énergétiques à l’échelle régionale et nationale. Ils peuvent servir de tampon énergétique et contribuer à la transition vers des réseaux bidirectionnels, où les bâtiments peuvent à la fois consommer et produire de l’énergie.
Bien que prometteurs, les bâtiments à énergie positive font face à des défis technologiques et industriels. Les matériaux et équipements nécessaires sont encore en phase de développement, et leur impact environnemental doit être pris en compte. De plus, la mise en œuvre de ces technologies nécessite une montée en compétences des acteurs de la construction.
Les bâtiments à énergie positive visent à concilier confort des occupants et réduction de la consommation énergétique. Cependant, le comportement des usagers joue un rôle crucial dans la réalisation des objectifs énergétiques. Il est donc essentiel d’adopter une approche socio-technique pour garantir le succès de ces initiatives.
Optimiser les besoins énergétiques des bâtiments implique de repenser l’architecture, les équipements thermiques et électriques, ainsi que la ventilation. La production locale d’énergie, qu’elle soit électrique ou thermique, est essentielle pour atteindre l’autonomie énergétique. Enfin, une gestion efficace de l’énergie permet d’optimiser l’équilibre entre demande et offre, tout en lissant les pics de consommation sur le réseau.
Impact de la RE 2020
En France, la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) relève le niveau d’exigence en matière de performance thermique des logements, sans rendre obligatoire la construction de maisons neuves aux normes BEPOS. Cependant, le label BEPOS reste un gage de qualité et d’efficacité énergétique sur le marché immobilier.
