Le prêt hypothécaire : une opération risquée ?
Lorsque l’on souhaite acheter un bien immobilier sans posséder l’ensemble de l’apport financier nécessaire, la démarche traditionnelle va consister à prendre un prêt immobilier auprès d’un établissement financier. La banque va alors demander à l’emprunteur de souscrire une garantie, ce qui va lui assurer d’être remboursée si ce dernier venait à être défaillant.
Il existe diverses solutions pour garantir un prêt immobilier. L’hypothèque en est une. Cette garantie va porter sur le bien immobilier, objet de la transaction financière.
Qu’est-ce-qu’une hypothèque ?
L’hypothèque est une garantie prise par la banque sur votre bien immobilier. Ainsi, si vous ne remboursez pas votre prêt immobilier, la banque se réserve le droit de saisir et vendre le bien en question et de récupérer l’argent dû sur le prix de vente.
On parle ici d’hypothèque conventionnelle. Elle est établie par un document passé devant notaire et enregistré au service de la publicité foncière.
La durée de l’hypothèque est limitée par la loi à 50 ans mais celle-ci est équivalente à la durée du prêt + un an. Ce délai passé, l’hypothèque prend fin automatiquement, sans recours à aucune formalité particulière.
Quels sont les risques du prêt hypothécaire ?
L’hypothèque a en France très mauvaise presse, voyons si cela est justifié et quels en sont les risques.
Les risques liés au prêt hypothécaire découlent directement de la capacité de remboursement de l’emprunteur sur la durée du prêt. Si ce dernier est honoré, l’hypothèque ne fait courir aucun risque au propriétaire.
En revanche, la défaillance de l’emprunteur fait courir le risque de saisi et de vente du bien immobilier, qui est bien souvent, le bien principal de celui-ci. Ce sont les images de ces situations difficiles qui donnent à l’hypothèque une mauvaise image.
Surtout si la valeur du bien n’est pas suffisante pour rembourser les sommes dues à la banque. En l’espèce, même avec son bien vendu, l’emprunteur reste redevable d’une créance auprès de son établissement financier.
Ainsi, la fluctuation du marché immobilier est un risque important, d’autant plus dans un contexte économique difficile.
En principe, la banque s’assure que la marge hypothécaire soit suffisante lors de l’octroi du prêt mais le risque n’est pas nul d’une dévaluation soudaine d’un bien immobilier, de l’explosion d’une bulle immobilière, d’une remontée des taux d’intérêts faisant baisser les prix du marché immobilier, d’une affection du bien immobilier lui-même le rendant moins séduisant à la vente …
Au-delà des risques ci-dessus, le prêt hypothécaire à un coût non négligeable dans l’enveloppe globale du projet immobilier.
Il convient en effet pour l’emprunteur de payer des frais divers (l’émolument du notaire, frais de publicité foncière, mainlevée de l’hypothèque …).
Le prêt hypothécaire est-il plus risqué ?
Le prêt hypothécaire n’est pas plus risqué que l’ensemble des autres prêts immobiliers disponibles sur le marché mais ils sont plus élevés et peut entraîner la perte de son bien immobilier, de sa résidence principale avec toutes les conséquences de la situation sur la famille.
Ainsi, souscrire un prêt hypothécaire est une option qui peut se révéler intéressante pour se constituer un patrimoine immobilier et devenir propriétaire de sa maison mais n’est pas à prendre à la légère, il convient de bien réfléchir à sa capacité de remboursement et aux aléas de la vie.